AADPC - Association des Avocats du Droit de la Propriété Commerciale

En mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit, trois avocats, jeunes à l’époque, Jehan-Denis BARBIER, André GUILLEMAIN et Bernard PUYLAGARDE ont souhaité privilégier, dans une matière juridique plus technique qu’elle peut paraître au premier abord, le versant économique de la propriété commerciale.
La relation financière est en effet déterminante de la finalité poursuivie par les deux agents économiques que sont les bailleurs (propriétaires ou non) et les preneurs, tous a priori commerçants sauf les exceptions connues des praticiens des baux commerciaux.
Compte d’exploitation d’un côté, rentabilité de l’autre, tels sont les critères qui ont déterminé les fondateurs à proposer aux avocats spécialisés des échanges au-delà de ceux propres à l’exercice au judiciaire de leurs activités ou encore aux discussions relatives aux règles juridiques ou appréciation de ces règles au judiciaire.
A côté de l’encadrement de l’Ordre en matière de création de commissions ouvertes aux avocats, est née l’association des avocats de la propriété commerciale permettant aux avocats spécialisés d’échanger sur tous les aspects de la vie économique susceptibles d’influer sur le régime de la propriété commerciale, de rencontrer tous les acteurs de l’immobilier commercial et à cette fin d’organiser des colloques à l’attention notamment de ces acteurs, des agents économiques, ce qui fut fait à l’occasion « d’assises de la propriété commerciale » réunissant sur une période de dix années, à chaque manifestation, plus de 200 personnes, l’AADPC démontrant que le régime de la propriété commerciale doit son succès à la recherche de l’équilibre économique présidant aux rapports bailleur/preneur.
Cette recherche d’un équilibre par la connaissance des métiers des parties au bail explique, pour compléter les acquis juridiques, la finalité que poursuivent les membres de l’AADPC.
L’évolution des modes d’exploitation en effet, les contraintes à vocation écologique, la fulgurance des échanges de toute nature par internet, l’intelligence artificielle, supposée dépasser un jour celle humaine alors qu’elle n’est que le produit de cette dernière, conforte l’orientation de l’AADPC voulue par ses créateurs, le régime juridique de la propriété commerciale ne pouvant ignorer aucun aspect de la vie économique et chaque nouvelle régulation ou adaptation de l’existant nécessite de préserver un équilibre entre deux agents économiques dont les intérêts ne sont qu’apparemment contradictoires.