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Belarus : procès de Maksim Znak

Mis à jour le 9 septembre 2021
Biélorussie

L'avocat Maksim Znak et Maria Kolesnikova, figures de l'opposition au Bélarus, condamnés à 10 et 11 ans de prison.

Paris, le 6 septembre 2021,

Le Barreau de Paris tient à faire part de sa vive indignation après la condamnation aujourd’hui par le tribunal régional de Minsk de l’avocat Maksim Znak et de Maria Kolesnikova, respectivement à 10 et 11 ans de prison. Ces deux membres du Conseil de coordination de l'opposition au Bélarus étaient poursuivis pour "appels à l'action contre la sécurité nationale", "conspiration visant à prendre le pouvoir de manière anticonstitutionnelle" et "création et administration d'une formation extrémiste ».

Maria Kolesnikova purgera sa peine dans une colonie pénitentiaire de sécurité générale, tandis que Maksim Znak sera emprisonné dans une prison de plus haute sécurité. Leur procès avait débuté le 4 août dernier et s’était entièrement tenu à huis clos.

L’avocat Maksim Znak a été arrêté le 9 septembre 2020 en Biélorussie alors qu’il se rendait dans les locaux du quartier général de l’opposition unie, à Minsk. Il représentait Viktor Babariko qui s'est présenté à la présidence de la République de Biélorussie, mais n'a pas été autorisé à se faire enregistrer comme candidat.  Viktor Babariko a été arrêté le 18 juin 2020 en même temps que plusieurs centaines de partisans de l’opposition. Maksim Znak était également l'avocat de l'ancienne candidate à la présidence, Svetlana Tikhanovskaya, au nom de laquelle il a créé le Conseil de coordination, organisation considérée par les autorités comme visant à porter atteinte à la sécurité nationale de la République du Bélarus.

Pour Olivier Cousi, bâtonnier de Paris : « L’issue de ce procès très politique est particulièrement préoccupante et témoigne une fois de plus des violations flagrantes des droits et libertés de la population au Bélarus et des atteintes toujours plus graves portées à l’encontre des avocats ».

Le Barreau de Paris appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de Maksim Znak et Maria Kolesnikova ainsi que de tous les prisonniers politiques au Bélarus.

 


Procès de Maksim Znak : le Barreau de Paris demande que cesse la répression politique à l’encontre de nos confrères du Bélarus

Paris, le 26 août 2021,

L’avocat biélorusse Maksim Znak a été arrêté le 9 septembre 2020 en Biélorussie alors qu’il se rendait dans les locaux du quartier général de l’opposition unie, à Minsk. Il représentait Viktor Babariko qui s'est présenté à la présidence de la République de Biélorussie, mais n'a pas été autorisé à se faire enregistrer comme candidat.  Viktor Babariko a été arrêté le 18 juin 2020 en même temps que plusieurs centaines de partisans de l’opposition. Maksim Znak était également l'avocat de l'ancienne candidate à la présidence, Svetlana Tikhanovskaya, au nom de laquelle il a créé le Conseil de coordination, organisation considérée par les autorités comme visant à porter atteinte à la sécurité nationale de la République du Bélarus.

Son procès a débuté le 4 aout dernier et devrait se terminer à la fin du mois. Il se tient en même temps que le procès de l’opposante Maria Kolesnikova qui avait préféré déchirer son passeport à la frontière plutôt que de quitter le pays. Les procès se tiennent à huis clos. Sergei Zikratsky, l’un des avocats de l’équipe de défense de Maksim Znak, a été déchu de sa licence. 

Le Barreau de Paris à la suite d’une mission conjointe au Bélarus avec l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme (FIDH et de l'OMCT) et le Centre des droits humains « Viasna » avait publié en 2018 un rapport sur les restrictions de l’indépendance des avocats au Bélarus dénonçant la mainmise du pouvoir exécutif sur la capacité d'exercice des avocats défendant des dossiers considérés comme « sensibles » par les autorités.
Aujourd’hui, le Barreau de Paris exprime sa profonde inquiétude quant à l’issue de ce procès politique et demande la libération de notre confrère Maksim Znak.

Le Barreau de Paris appelle les autorités biélorusses à garantir en toutes circonstances la protection des avocats dans le pays, notamment ceux spécialisés dans la défense des libertés fondamentales, et à assurer plus généralement la protection de tous les défenseurs des droits humains en Biélorussie.