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Soutien au Dr.Mohammed Abdullah Al-Roken, avocat émirati, éminent défenseur des droits de l’Homme

Mis à jour le 27 avril 2021

COMMUNIQUE DE L’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES AVOCATS EN DANGER (OIAD) - Mercredi 5 octobre 2016

L’Observatoire tient à apporter son entier soutien au Dr. Mohammed Abdullah Al-Roken, avocat émirati engagé dans la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, détenu depuis 2012 pour avoir œuvré pour la protection des droits de l’Homme et la défense des prisonniers d’opinion.

Le Dr. Mohammed Abdullah Al-Roken a été arbitrairement arrêté le 16 juillet 2012 alors qu’il allait signaler la disparition de son fils et de son gendre à la police, puis détenu dans une prison secrète où il a été torturé, maltraité, et maintenu à l’isolement jusqu’à son jugement.

La Cour de sûreté de l’Etat des Emirats Arabes Unis l’a condamné à une peine de 10 ans d’emprisonnement pour avoir « conspiré contre le gouvernement » à l’issue d’un procès inéquitable et politique de masse en juillet 2013. Dans cette affaire, 94 personnes ont été jugés, dont des dizaines de militants et défenseurs des droits humains, juges, universitaires, leader étudiants et avocats. Tous avaient, avant leur arrestation, pacifiquement appelé à davantage de droits et libertés, notamment le droit de vote aux élections parlementaires. Le Dr. Mohammed Abdullah Al-Roken était d’ailleurs l’un des 133 signataires d’une pétition adressée aux autorités du pays en mars 2011.

Lors de ce procès, les juges émiratis n’ont pas examiné les allégations de torture et de mauvais traitements dénoncés par les accusés et ont justifié leurs condamnations par des aveux obtenus sous la torture en violation de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, pourtant ratifiée par les Emirats Arabes Unis en 2012.

Le Dr. Mohammed Abdullah Al-Roken est un juriste militant reconnu et estimé, ancien président des juristes des Emirats Arabes Unis, et membre d’Amnesty International dont il est le principal contact aux Emirats. Il a été, compte tenu de son engagement, finaliste pour le Prix « Front line Defenders » en 2014 et a reçu le Prix Alkarama pour les défenseurs des droits de l’Homme en 2012.

Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont exhorté l’Etat des Emirats Arabes Unis, élu le 28 octobre 2015 au Conseil des droits de l’homme pour un mandat de trois ans, à tenir son engagement de respecter les normes internationales des droits de l’Homme et de mettre en œuvre les recommandations du Conseil en ce sens.

En effet, le rapporteur spécial des Nations Unis sur l’indépendance des juges et des avocats a, dans son rapport de mai 2015, recommandé à l’Etat de mettre en place un organisme indépendant ayant pour mission d’enquêter sur les allégations de torture et de mauvais traitements présumés ayant eu lieu lors d’arrestations et de détentions.

Il a également demandé aux autorités émiraties de prendre immédiatement des mesures pour mettre fin à toute forme de pressions ou de menaces exercées sur les avocats et à tout autre obstacle au libre exercice de leur profession.

L’Observatoire appelle à la mobilisation de toutes les instances et organisations internationales pour la libération du Dr. Mohammed Abdullah Al-Roken et pour que soient respectés les droits et libertés fondamentales garantissant un Etat de droit.

L’Observatoire demande par ailleurs aux autorités émiraties de mettre en œuvre l’ensemble des recommandations émises par le rapporteur spécial des Nations Unis sur l’indépendance des juges et des avocats, et de respecter les règles internationales en matière de procès équitable et de respect des droits de la défense.

 

 

Qui sommes-nous ?

L’Observatoire international des avocats en danger a été fondé par le Conseil national des barreaux (France), le Barreau de Paris (France), le Consejo General de la Abogacía Espanola (Espagne), et le Consiglio Nazionale Forense (Italie). Son objectif est de mener une veille permanente de la situation des avocats menacés dans le monde en raison de l’exercice légitime de leur profession et de porter assistance aux avocats dont la vie, la liberté ou l’exercice professionnel sont menacés.